Patrice Girod nommé Directeur des expositions et des collections
Patrice Girod, ancien directeur de la publication du Lucasfilm Magazine, a été nommé directeur des expositions et des collections de ScienceFictionArchives.com.
Arnaud Grunberg, Directeur de ScienceFictionArchives.com, a déclaré « Je me réjouis que la riche expérience, le dynamisme et le dévouement de Patrice Girod contribuent à réaliser les objectifs de ScienceFictionArchives.com, spécialement à l’international où nous allons faire découvrir nos archives à un plus large public. Dans cette période-clef de notre évolution, nous avons souhaité renforcer notre structure afin de conforter nos actions tant internes qu’externes.»
Agé de 43 ans, Patrice Girod a passé 15 ans dans le secteur de l’édition et de la presse magazine, où il est entré en créant en 1995 sa propre société Courleciel s.a.r.l . et en éditant les magazinesLucasfilm/Star Wars Magazine, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, Spider-Man 2 et la revue de cinéma Starfix Nouvelle Génération. En 2000, il créait une seconde société d’édition spécialisée dans les licences de séries télé et publiait les magazines officiels de Buffy contre les Vampires, Smallville et Heroes. En parallèle, il a produit, au Grand Rex à Paris, les deux conventions officielles Star Wars française, Star Wars Réunion en 2005 pour la sortie cinématographique de Star Wars : Épisode III La Revanche des Sith, et Star Wars Réunion II, en 2007, pour les 30 ans de la saga de George Lucas. En 2004, et pendant deux ans, il devient expert pour le musée parisien de la Cité des Sciences et de l’Industrie afin d’écrire le scénario de l’Exposition Star Wars, et d’en choisir les objets exposés.
À l’occasion de sa nomination, Patrice Girod s’est déclaré « particulièrement heureux de rejoindre le poste de directeur des expositions de ScienceFictionArchives.com, à un moment où la société a décidé d’accélérer son développement dans le domaine des expositions. Je vais travailler, dans un premier temps, sur le récolement des collections et leurs commercialisations. Ensuite, nous verrons comment diversifier les activités de ScienceFictionArchives.com, puisque la science fiction est un vaste sujet qui peut être exploré de différentes manières comme l’édition ou l’organisation d’événements!»
Questions personnelles
Patrice, pouvez-vous nous expliquer votre lien particulier avec l’univers de la science-fiction depuis maintenant un bon nombre d’années ?
Comme de nombreuses personnes, je suis tombé dedans quand j’étais petit ! J’ai eu la chance de voir le tout premier Star Wars à l’âge de 10 ans, en 1977, et cela a été un véritable choc. Non seulement le film était une véritable réussite cinématographique mais, plus largement, il redéfinissait la manière d’appréhender le cinéma au point de vue du montage, des effets spéciaux, de la musique, et du design… une vraie révolution ! À la même époque je regardais à la télévision l’émission Temps X et j’ai commencé à lire les magazines comme la revue de cinéma Starfix et Métal Hurlant où j’ai découvert les univers fantasques de dessinateurs comme Druillet et Moebius. En 1987, alors que le Lucasfilm Fan Club magazine se lançait aux Etats-Unis, j’ai eu l’idée de contacter la société de George Lucas afin de publier un magazine similaire en France. Ce fut chose faite en 1995, quand Lucasfilm Ltd. me fit confiance et me permit de publier le Lucasfilm Magazine pour tous les territoires de langue française. Par la suite, j’ai toujours lié des rapports privilégiés avec les équipes de Lucasfilm Ltd., et en tant que Directeur de la publication, j’ai eu le privilège de rencontrer George Lucas à de nombreuses reprises, notamment sur les tournages des trois nouveaux films de la saga.
Vous avez été figurant sur le film, je crois ?
Oui, ce fut le cadeau de Lucasfilm Ltd., puisque j’ai passé une dizaine de jours sur le tournage de Star Wars : Épisode I La Menace Fantôme en Angleterre pour effectuer des interviews des équipes, et trois jours étaient consacrés à la figuration dans le film. Je devais être un citoyen de la planète Naboo et comme j’ai l’habitude de le dire, je suis un pixel vert dans la scène finale de La Menace Fantôme. J’ai également eu la chance de faire une ou deux voix dans la version française de chacun des trois films, étant respectivement un Droïde de Combat au début de l’Épisode I, un membre du sénat dans l’Épisode IIL'Attaque des Clones et de nouveau un Droïde de Combat face au Général Grievous dans l’Épisode III La Revanche des Sith. Cela fait de bons souvenirs !
Quelles sont pour vous les plus grandes œuvres de science-fiction (qu’elles soient littéraires, télévisuelles ou cinématographique) ?
Au cinéma, Star Wars et Star Trek sont des œuvres incontournables, mais j’affectionne plus particulièrement des films commeBlade Runner, Outland et 2001 L’Odyssée de l’espace. D’ailleurs, Blade Runner de Ridley Scott reste pour moi le plus grand film de science-fiction réalisé à ce jour. Dernièrement, j’ai bien aimé District 9, qui redéfinit bien le genre !
Ce que peu de gens savent, c’est que vous aimez également Star Trek. Comment concilier cela avec votre passion profonde pour Star Wars ?
Les deux sagas ont bercé ma jeunesse, je les affectionne toutes les deux pour des qualités différentes. J’ai autant d’admiration pour Gene Roddenberry que pour George Lucas, les deux ont permis de faire découvrir la SF au grand public. Et, il ne faut pas oublier Stanley Kubrick, qui avec 2001 L’Odyssée de l’espace, a donné à la SF ses véritables lettres de noblesse !
Etes-vous un collectionneur, un passionné, un curieux ou tout cela à la fois ?
Je ne suis pas collectionneur, à proprement parler. Je crois pouvoir dire que je suis, avant tout, un cinéphile, pour qui la SF est un genre important.
Questions professionnelles
Toute l’équipe de ScienceFictionArchives.com est très heureuse de vous compter officiellement parmi ses membres actifs en tant que directeur des expositions et des collections. Pouvez-vous nous expliquer votre rôle et vos relations avec les autres membres de l’équipe ?
J’ai la chance de connaître Arnaud Grunberg depuis plus de 25 ans, nos passions communes nous ont réuni à l’époque. Aujourd’hui, je rejoins ScienceFictionArchives.com, mais l’ironie du sort, est que j’étais avec Arnaud lorsque, à l’époque, il acheta son tout premier objet de cinéma à Londres, dans un petit « comics shop » prêt de Leicester Square. C’était un œuf d’alien du film Aliens de James Cameron. Le destin est étonnant !! Aujourd’hui, mon premier objectif au sein de ScienceFictionArchives.com est la commercialisation des collections pour les musées du monde entier et, en parallèle, établir un récolement, ce qui n’est pas chose facile puisque les Archives sont constituées de plus de 1500 objets. L’exposition actuelle à la Cité des Sciences est la toute première étape dans la volonté d’Arnaud de vouloir partager ses collections avec le grand public. Dans un second temps, je vais tenter de rationaliser les archives. Là encore, le défi est de taille face à l’ampleur des collections. Je vais, également, travailler en collaboration avec Benjamin Fleurier pour étoffer le site internet du point vue rédactionnel et essayer, à long terme, de proposer des documentaires afin de partager notre goût pour la SF et les objets originaux de cinéma.
Nous avons pu voir que ScienceFictionArchives.com a pour Président d’Honneur M. Robert Watts. Quel est votre relation avec ce grand monsieur du Cinéma ?
J’ai parlé pour la première fois avec Robert Watts lorsque je préparais un dossier pour les 20 ans du Retour du Jedi dans le Lucasfilm Magazine. C’était en 2003 ! Depuis ce jour, nous sommes devenus amis. Je suis très heureux et fier de travailler aujourd’hui avec lui.
Quelles sont, aujourd’hui, vos objectifs et ceux de vos associés ?
Je crois que notre objectif est de travailler avec passion et de communiquer cette passion aux personnes qui viennent voir nos expositions. Nous avons une mission pédagogique et nous devons la remplir au travers de nos expositions. Arnaud Grunberg a une volonté de sauvegarder tous ces objets afin qu’ils ne disparaissent pas et nous allons tout mettre en place pour que le public puisse les découvrir dans les meilleurs conditions possibles.
Questions sur ScienceFictionArchives.com
Que représente pour vous ScienceFictionArchives.com d’un point de vue personnel et pour le monde de la science-fiction national ou international ?
Je suis très impressionné par ce qu’a accompli Arnaud. Je pense qu’il y a 20 ans, quand il a commencé cette collection d’objets originaux de cinéma de SF, il a eu une véritable vision ! Il a commencé bien avant l’avènement d’internet et a donc dû réaliser un véritable travail d’expert et de recherche qui s’assimile à celui d’un détective. ScienceFictionarchives.com apporte une alternative aux musées car nos archives couvrent un spectre très large du cinéma de SF de Métropolis à Avatar. La science fiction peut ainsi être découverte et appréciée dans son ensemble !
Vous devez être l’un des rares privilégiés à avoir une vision globale de la collection de ScienceFictionArchives.com. Pouvez-vous nous en parler ?
C’est vaste ! C’est l’œuvre de toute une vie ! Quand vous êtes dans les archives, c’est comme la madeleine de Proust, mais là, ce n’est pas une, mais, une boîte énorme de madeleines qui est à votre disposition. Vous avez à portée de mains tous ces objets qui ont appartenu aux monuments de la SF. C’est très impressionnant, voir intimidant !
Pouvez-vous nous établir une sélection des trois objets les plus emblématiques de la collection ?
Une fois de plus, c’est un exercice difficile car il faut choisir parmi tellement d’objets. C’est très dur ! Mais je choisirai La Veste de Cérémonie de Luke Skywalker dans La Guerre des Étoiles, car c’est une pièce unique et vraiment spéciale. Ensuite, le costume d’Harrison Ford de Blade Runner et, enfin, le Viper de Battlestar Galactica qui constitue la plus grande pièce des archives.
ScienceFictionArchives.com, a-t-il ou aura-t-il des relations avec d’autres célébrités, en relation directe ou indirecte avec le monde de la science-fiction ?
Oui, nous voulons étendre les Amis des Archives. Aujourd’hui, nous avons des gens formidables comme le producteur Robert Watts ou le dessinateur Jean-Claude Mézières, mais, à long terme, nous souhaitons avoir d’autres personnalités qui, nous espérons, se rallieront à nous dans notre « mission » pour la préservation du patrimoine de la science-fiction.
Comment ScienceFictionArchives.com est-il organisé et comment fonctionne-t-il en termes d’acquisition, de conservation et de mise en valeur ?
En ce qui concerne les futures acquisitions, nous essayons de voir quelles sont les besoins de nos archives. Néanmoins, Arnaud Grunberg, qui a vraiment une vision globale des collections, reste le décideur final de la politique d’acquisition.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les objectifs et les futurs projets de ScienceFictionArchives.com ?
Le premier objectif est de faire vivre ses collections en les faisant voyager au gré des expositions. Pour le long terme, nous commençons à réfléchir à d’autres moyens de faire partager la mission des archives et la passion pour la SF. Je viens du monde de l’édition et de l’organisation de conventions officielles Star Wars, et j’avoue que je commence déjà à avoir quelques idées sur ce que nous pourrions faire dans le futur. Mais, désolé, je n’en vous dévoilerai pas plus aujourd’hui…